FEZ est un jeu indépendant de puzzle mélangeant réflexion et plateforme. On évolue dans un plan en 2D et nous avons en tant que joueur la capacité de changer le plan vu sur un monde en 3D. Rien que sur le papier, avec un synopsis pareil, on s'attend à un jeu extrêmement complique. Eh bien, ce n'est pas très loin de la réalité. Le côté philosophique du jeu est extrêmement présent et nous ramène à notre propre perception du monde ou l'on est conscient/illusionne par le fait d'évoluer dans un monde en 3D (platiste y compris puisque, si la terre est plate, elle n'en reste pas moins un disque, et donc existant sur un plan en 3D). Plusieurs théories subsistent sur la possibilité d'évoluer dans un univers en 4D.

Trêves de tergiversations, FEZ propose un plateformer dans lequel il faut récupérer des morceaux de cubes afin d'ouvrir des portes vers d'autres univers en utilisant sa logique et sa déduction et en altérant le monde dans le but de progresser. Ce principe est exploité dans Paper Mario, mais il y a moins de backtracking. Aucun ennemi dans ce jeu, ni de boss, il "suffit" juste de résoudre des énigmes.

FEZ, comme beaucoup de jeux indépendants, propose des graphismes pixel art de toute beauté, non pour me déplaire. La bande son chiptune est très reposante, et c'est nécessaire, car il faut être vraiment concentré pour déchiffrer les nombreuses énigmes éparpillées dans la pléthore des mondes. Quelques easter eggs dissimulés ici et là viennent ravir les geeks que nous sommes.

Le jeu s'offre également le luxe de proposer un New Game + à la fin du jeu, ajoutant la capacité de voir en vue subjective, ce qui donne accès à de nouvelles énigmes plus compliquées.

Puisqu'il faut trouver des défauts, la complexité des énigmes est telle qu'il est parfois nécessaire de consulter des forums et des solutions pour trouver certaines solutions. Le jeu nous livre un peu à nous même et guide assez peu. Le level design s'avère toutefois suffisant pour guider vers la fin dans son voyage onirique, calme et philosophique.